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Flexum de hanche et lombalgie

L’une des pathologies les plus fréquentes chez les amputés transfémoraux est le flexum de hanche. Chez les coureurs, cela peut engendrer une forte gène pour effectuer le mouvement de retour de flexion et ainsi empêcher la propulsion. De plus, un flexum de hanche peut provoquer une lombalgie chronique due à la rétraction du psoas qui amène les lombaires en hyperlordose.

Les hanches compensant l’ensemble du travail du membre inférieur amputé, il sera fondamental de bien étirer le psoas et de le masser régulièrement afin de gagner en souplesse. De plus, le dos étant constamment en hyperextension durant la course, un gros travail de gainage, permettra de diminuer les douleurs lombaires.

 

Déformation du moignon et douleurs ischiatiques

​Le membre amputé étant enveloppé dans un manchon puis incorporé dans l’emboîture via vide d’air, il arrive régulièrement que le moignon se déforme. Selon l’intensité des entrainements, cela peut provoquer des œdèmes, des problèmes circulatoires voire des blessures cutanées.

Par principe, le manchon est au contact de l’emboiture mais jamais en appui. Si cela se produit, cela peut avoir de graves répercussions (fracture, atteinte neuro-vasculaire…) nécessitant une hospitalisation d’urgence.

De plus, l’appui étant ischiatique, des douleurs peuvent apparaître au niveau de l’ischion.

​Il est donc important de posséder un matériel parfaitement adapté ne provoquant aucun appui au niveau du moignon et de le masser régulièrement à la fin de chaque entrainement tout en observant régulièrement son état cutané.

 

Cardio et concentration

A la marche, un coureur amputé fémoral dépense 50% d’énergie supplémentaire, comparé aux non amputés. Cette différence a de forte chance d’être autant, si ce n’est plus, importante à la course. De plus, le coureur amputé a besoin d’une concentration permanente pour amener son membre suffisamment en extension et ainsi éviter tout faux pas.

Un gros travail d’endurance et de concentration est donc indispensable afin d’améliorer ses performances de course.

 

Fauchage

Afin d’éviter de faire râper la lamer au sol (ce qui provoquerait une chute), de nombreux athlètes ont tendances à faucher du côté amputé laissant une grosse marge d’erreur afin d’éviter la chute. Ainsi, le moyen fessier travail beaucoup plus qu’il ne le devrait. Cela entraine une perte d’énergie musculaire due au travail du moyen fessier et nerveuse due à l’appréhension de la chute. Le geste sportif n’est alors pas optimal.

 

Ainsi, une parfaite connaissance et une confiance totale en son matériel sont primordiales afin d’avoir l’esprit libre pour effectuer son mouvement correctement.

 

Rigidité de la ceinture scapulaire

Les athlètes amputés transfémoraux ont beaucoup de mal à se relâcher lors de leurs courses : le dos est en hyper extension, les épaules sont figées et le cou est enraidi. Cette rigidité est due à une perte de la mobilité de la ceinture scapulaire liée à l’appréhension à la chute.

Ainsi, il est nécessaire de travailler leur balancier tout en étirant les épaules et le trapèze.

 

Négligence de la jambe valide

Bien qu’il soit primordial de s’occuper du membre amputé, il est tout aussi important de ne pas négliger le membre sain. Ce dernier compensant en grande partie le travail des muscles absents, il travail beaucoup plus que le membre d’un coureur valide.

Il est donc encore plus important de le masser et de l’étirer à chaque entrainement.

 

Fracture de fatigue

Dans l'objectif de performance sportive, les fractures de fatigue sont importantes à éviter car les conséquences sont importantes allant jusqu'à arrêter toutes activités sportives.

L'athlétisme fait partie des sports à risques pour les coureurs amputés : la répétition du mouvement ainsi que la violence des appuis peuvent entraîner des microlésions au niveau du fémur et du tibia du membre sain. Cette dernière va compenser d'un point de vue musculaire afin de corriger la biomécanique de la course.

La fracture de fatigue se définit par des micros fractures très précises sur le tissus osseux sans pour autant rompre la solution de continuité osseuse. Elles surviennent généralement suite à des contraintes inhabituelles, intenses et répététives dans le temps.

Ces fractures vont immobiliser le membre sain des amputés ce qui va rendre leur quotidien plus difficile pendant une période d'environ 6 mois ce qui est assez handicapant. De plus des complications peuvent survenir et empêcher l'appuis sur le memebre sain de manière définitive et irréversible.

Un diagnostic précoce permettera de limiter le temps d'immobilisation et facilitera le retour à la course.

Les douleurs fantômes

Ce sont des douleurs ressenties sur le membre amputé qui s'expliquent par deux origines :

- Soit la zone amputée a le nerf qui est toujours "actif" et qui continue d'envoyer des informations sensorielles au cerveau.

- Soit c'est directement le cerveau qui a enregistré les informations douloureuses au cour de la vie du patient et qui continue de les intégrer même si le membre a été amputé.

L'électrothérapie est conseillée dans cette situation. Le travail avec un miroir qui permet de brouiller les informations allant au cerveau permettent également de diminuer les douleurs fantômes et de travailler la motricité des deux membres

Psychologie

Le traumatisme d'amputation est très souvent brutal et violent suite à des accidents (de la voie publique par exemple). Il faut que le patient accepte son traumatisme afin de récupérer au maximum. 

La patient doit également avoir confiance en lui et en sa prothèse afin d'éviter de se blesser. Cela va également l'aider dans l'appréhension de la douleur afin de mieux percevoir des signes douloureux comme les fractures de fatigues ou les névromes.

Enfin pour un sportif en recherche de performance, la confiance dans la prothèse doit être absolue. De plus, il y a toujours une certaine peur de se blesser ou de provoquer des complications si il n'y a pas une bonne connaissance de son corps et de ses mouvements.

Un travail avec une équipe pluridisciplinaire permettra de faciliter et d'améliorer l'approche du côté psychologique chez les amputés trans-fémoraux.

Merci d'avoir lu l'ensemble de notre site, on espère que vous avez pu enrichir vos connaissances sur le sujet et que celles ci vous serviront dans la pratique de votre métier ou dans un autre contexte. 

Vous pouvez désormais répondre au questionnaire final pour qu'on puisse évaluer si nos informations vous ont été correctement transmises. 

Maxime, Benjamin, Maximilien, Marc, Thierry et Loïc 

Blessures et prévention

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